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2009 Yamaha Raptor 700R Essai

2009 Yamaha Raptor 700R Essai

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Le Raptor de Yamaha a connu un tel succès que ce nouveau modèle 2009 Yamaha Raptor 700R ne comporte que peu de changements. L’arrivée du Raptor a révolutionné le monde du quad sport par ses allures impressionnantes qui « transcende » sa puissance crue. En 2001, Yamaha a présenté le Raptor 660R, propulsé par le moteur le plus puissant jamais installé dans un VTT sport, doté d’une tête de cylindre à 5 soupapes, une première dans l’histoire du VTT. Ce moteur exceptionnel, en plus du châssis à la fine pointe de la technologie et de la suspension inspirée du monde de la course a rendu difficile d’améliorer ce véhicule depuis sa première version.

Du nouveau en 2009

Là où il y a une volonté, il y a un moyen. Il semble que les gens de Yamaha nous réservaient quelques surprises avec le nouveau 2009 Yamaha Raptor 700R. L’amélioration la plus remarquable est celle apportée à l’afficheur numérique à l’avant. Parfaitement intégré au capot avant à peine modifié, cet ajout pratique affiche beaucoup d’informations accessibles d’un coup d’œil, incluant un indicateur de vitesse, un totalisateur partiel double, un compteur kilométrique, des indicateurs de l’heure et de l’état du moteur, en plus d’indicateurs des positions neutre et marche arrière.

Autre nouveauté cette fois, des amortisseurs de style « réservoirs superposés » de type SOQI, dont la course a été allongée de 5 mm/0,2 pouces pour favoriser le confort en conduite sport. La compression s’ajuste selon la vitesse de roulement et les facteurs de rebondissement et de pré-charge sont ajustables avec un débattement de 23,1 cm/9,1 pouces. Le levier de l’accélérateur actionné par le pouce a aussi été re-dessiné pour en adoucir les formes et pour une meilleure sensation de conduite lors de longues randonnées. Le VTT le plus vendu en Amérique est meilleur qu’il ne l’a jamais été. La version Special Edition inclut un disque de frein arrière style « vague » (wave -style), une barre d’emprise à l’avant de type GYTR® (installée par le concessionnaire) et des protecteurs de talons, ainsi que des autocollants graphiques spéciaux et un choix de couleurs.

Qu’est-ce qui le fait avancer?

Le moteur de 686 cm3 est un chef–d’œuvre d’ingénierie. Appuyez sur l’embrayage et poussez le bouton de démarrage à n’importe quel rapport et ce moteur se met en marche avant même que le démarreur ne fasse une révolution. Équipé de son piston, de sa tige de poussée et de son vilebrequin, le tout forgé alliant légèreté et solidité, il ronronne au démarrage puis gronde jusqu’à un retentissant 9 000 rpm ! La puissance réelle se manifeste dès le départ, en passant avec constance par les régimes moyens pour vous accompagner jusqu’en hauts régimes. Ceci procure une douce sensation devant toute cette puissance, toujours disponible pour vous au cours des cinq rapports de vitesse. On pourrait s’attendre à ce qu’un moteur aussi puissant et gros, d’un cylindre à 4 temps, vibre quelque peu, mais des tiges d’équilibre doubles assurent un roulement agréable et doux. L’alimentation d’essence se fait par injection pour une performance constante, peu importe les conditions, les altitudes et les températures.

L’injection et le système d’allumage sont contrôlés par un bloc de commande électronique de type Digital TCI (TCI numérique) de 16 bits pour favoriser une excellente réaction de l’accélérateur. Je n’ai jamais fait l’expérience d’un phénomène semblable avec autant de souplesse et de puissance disponibles à n’importe quel régime ou vitesse. Le Raptor est un véhicule de rêve pour les conducteurs plus expérimentés. Il est amusant à conduire dans les sentiers étroits, puisque vous pouvez placer le train arrière où vous le voulez en procurant de la puissance aux roues arrière, à n’importe quel moment et en tout temps. La transmission à cinq rapports avec marche arrière est sans faille. Je me suis même surpris à passer aux vitesses inférieures sans avoir recours au levier d’embrayage (type d’embrayage à huile multi-disques) avec facilité et sans réaction apparente de la part du véhicule. On peut s’attendre à une meilleure fiabilité de la transmission maintenant. Les premières versions du Raptor avaient la réputation de faillir rapidement sur ce point, ce qui fait partie du passé.

J’aurais aimé pouvoir laisser mes mains sur le guidon pour engager la marche arrière de façon rapide, mais son contrôle se situe sur le garde-boue droit à l’avant. Afin de créer une structure très résistante, le châssis est construit d’une combinaison d’acier pour la section avant et d’aluminium pour l’arrière et d’un faux-cadre amovible. Son design est compact, afin de procurer l’empattement idéal pour une conduite légère, rapide et précise. À une largeur de 116,8 cm/46 pouces, ce véhicule aura davantage tendance aux tonneaux comparativement à plusieurs autres quads sport de 450 cm3, mais la suspension est si douce et si bien équilibrée de l’avant à l’arrière que le fait d’aboutir sur deux roues dans un virage ne fait pas peur et ne se produit pas rapidement, sans avertissement. Sans mentionner sa capacité aux virages serrés, bien que je pense que la suspension est excellente dans la plupart des conditions, la conduite du Raptor sur de grosses et longues séries de bosses peut s’avérer embêtante : l’amortissement ultra-doux de la suspension à long débattement rend le véhicule bondissant et il devient rapidement un défi de demeurer en position assise. Par contre, les atterrissages sont super doux, même ceux qui sont moins réussis.

Y a-t-il encore place pour l’amélioration?

Je me sens presque coupable de dévoiler les défauts de ce véhicule qui est certainement l’un de mes favoris pour la conduite. Pour l’ergonomie, il est parfait. Pour la puissance, il est plus que parfait. La suspension ? Impressionnante. Les pneus ? Ils ont accompli le travail. Confortable ? Tout à fait. Cependant, nous avons remarqué certaines imperfections. La pédale du frein arrière est beaucoup trop proche de l’intérieur du véhicule. Un petit protecteur en métal qui longe l’enveloppe du carter de moteur sur une courte distance pousse votre botte vers l’intérieur, de sorte que, la plupart du temps, vous ne parvenez qu’à rejoindre le bout du levier ou même passer tout droit parfois. Il est nécessaire de contorsionner votre cheville pour avoir une bonne emprise. Le levier du frein de stationnement monté sur le guidon fonctionne bien, mais je ne comprends pas pourquoi il s’engage aux roues arrière. Le fait de se stationner engagé en première vitesse règlerait le cas des freins arrière, j’aurais aimer qu’il agisse sur les freins avant, de sorte que les quatre roues soient verrouillées.

Le rêve du conducteur expérimenté

La conduite du Raptor procure un plaisir constant au conducteur avide de sensations. La puissance est non seulement élevée en quantité mais aussi en qualité. La façon dont cette puissance est livrée est même plus impressionnante que son abondance. Une réponse incroyablement précise de l’accélérateur permet au conducteur de maîtriser cette furie avec un contrôle total. L’accélérateur est vraiment en mode « sur demande » et n’éprouve pas de ratés, et ceci à tous les régimes. Ajoutez à tout cela la douceur mœlleuse de la suspension à long débattement et l’allure racée et vous avez tout pour croiser n’importe qui, n’importe quand et n’importe où, avec grand style. Pour les conducteurs expérimentés qui sont passés par toutes les étapes et qui ont dirigé leur attention vers des véhicules plus gros, plus agressifs et plus rapides au cours des ans, ce véhicule représente le sommet de cette progression. C’est un rêve réalisé pour l’animal en vous qui cherche des cabrés spectaculaires, des glissades en puissance et l’euphorie de la vitesse!

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