Ce n’était pas seulement un, ou deux, mais trois véhicules qui sont descendus de la remorque magnifiquement décorée de Arctic Cat. Aucun des invités ne savait à quoi s’attendre des prochaines présentations. Nos attentes étaient assez élevées, la nature des gens de Arctic Cat n’étant pas portée à décevoir. En route vers cet événement, j’avais laissé voguer mon imagination vers des possibilités intéressantes. Peut-être avait-on construit un nouveau Prowler muni d’un système de suspension extrême, ou un modèle MX prêt à la course, une idée non concrétisée qui me surprend de Arctic Cat. Quand même, les modèles présentés pouvaient s’avérer une déception pour un homme de ma corpulence, mais j’ai été ravi de constater l’arrivée de telles machines à un excellent rapport qualité-prix offertes à un éventail plus large d’utilisateurs, en quête de plaisir à bord d’un véhicule 4×4 à prix modique.
Le XC450i
Faisant partie du segment de plus en plus populaire des quads 4×4 de type sport, une classe que les gens de Arctic Cat appellent la Multisegment (Crossover), le tout nouveau modèle Arctic Cat XC450i, offert en Noir et Orange ou Lime et Noir, était de loin le plus étonnant à première vue. Inutile de vous dire que le look est important dans ce segment et qu’ici nous sommes bien servis. Avec ses roues qui rendraient jaloux tout proprio de VTT de grosse cylindrée, et plus de courbes moulées dans le plastique que sur toute autre machine sur le marché, son aspect est super. Au-delà des apparences, certaines caractéristiques intéressantes et une performance générale étonnante sont incluses dans cette gamme de prix. Nul ne peut ignorer que ce véhicule est une copie conforme du Maxxer 450i de KYMCO et qu’aucun effort notable n’a été déployé pour lui donner la sensation Arctic Cat. La ressemblance est frappante, la seule différence étant le montage des contrôles sur le guidon, en plus de certains détails tels la jauge numérique particulière à Arctic Cat et les contrôles boulonnés sur le guidon. La jauge multifonctions, très visible de jour, n’est pas encombrante la nuit et affiche: position du rapport, indicateur d’essence, indicateur de vitesse / tachymètre, odomètre / totalisateur partiel, feu de route, température et pression d’huile, état de la batterie et mode de conduite sélectionné, en plus d’une horloge et d’un compteur d’heures très pratiques.
Le moteur monocylindrique de 443 cm3, refroidi au liquide démontre un couple décent dès le départ, et une excellente puissance à moyen régime, ce qui rend le véhicule extrêmement agréable à conduire dans les grands espaces ouverts ou dans les sentiers balisés aux courbes de longueur moyenne ou longue. Son système d’injection électronique d’essence EFI contribue non seulement à maximiser l’apport en puissance de ce moteur relativement modeste, mais s’ajuste constamment pour une performance ultime, malgré les changements d’élévation et de température. Le système de Démarrage-en-rapport / Start-In-Gear permet d’être prêt à prendre son chemin aussitôt à bord. Le bouton de sélection du mode de conduite est bien encastré, sur le contrôle droit; de sorte qu’il ne peut être changé par inadvertance, comme sur certains quads de Can Am. Toutes ces caractéristiques rendent ce véhicule accessible et sécuritaire pour divers types d’utilisateurs.
Lorsque je me suis assis à bord pour la première fois, la position abaissée du siège donnait une impression plus rassurante que celle ressentie à bord du Polaris Scrambler, un proche compétiteur. Les contrôles étaient tous faciles d’accès à l’endroit habituel et le sélecteur de rapports n’était pas si mal, mais je préférerais qu’on ne place rien là où l’on peut se cogner le genou, surtout dans le cas des personnes de haute taille. Le besoin de me familiariser avec le véhicule, avant de le pousser à fond, ne s’est pas manifesté. La poignée d’accélérateur donnait une bonne sensation, comme je le poussais à son maximum pour la première fois. Il s’en est suivi un léger patinage des roues et le petit nuage créé au départ donnait une bonne idée des choses à venir. Dès le début, j’étais satisfait du comportement des pneus Maxxis et je me suis bien amusé à tenter d’atteindre les limites de ce quad. Suspension étonnamment bonne, direction à sensation douce, puissance décente… Ok, tout est pour le mieux jusque-là! À ce point, mon corps de VTTiste souffre un peu partout. Non pas à cause d’une conduite inconfortable, mais bien parce que ce véhicule assez excitant à conduire et possède des qualités qui m’ont porté à le pousser à une cadence physiquement exigeante.
Bien que la direction soit assez facile à bord d’un tel quad, dépourvu de direction assistée, budget oblige; le fait de pousser ce véhicule à l’extrême en mode 4RM est beaucoup plus exigeant physiquement qu’à bord d’un 450 cm3 à essieu droit et à 2RM. Dans les situations les plus ardues, lorsque notre randonnée se transformait en séance d’escalade de surfaces rocheuses, ce véhicule se comportait, bien mais ces sections s’avéraient plus amusantes et faciles à bord des deux autres nouveaux Cat, qui se sont révélés plus agiles et plus manœuvrables.
Le modèle XC450 m’a agréablement surpris, en procurant un peu de tout pour porter un sourire sur mon visage dans ces conditions. Un confrère de presse nous a graciés d’une démonstration de sauts à bord de celui-ci à quelques reprises et les atterrissages étaient étonnamment doux. Il a même répété ces sauts périlleux à plusieurs reprises, nous donnant ainsi l’opportunité de capter des clichés d’action. Le châssis léger s’associe à une suspension arrière indépendante à bras en A et à doubles bras en A à l’avant, avec amortisseurs ajustables en cinq positions et débattement de la suspension de 17,7 cm (7 po). L’occasion m’a, par la suite, été donnée d’exécuter ce même saut sur le promontoire naturel et le poids plus imposant de ma personne n’a pas semblé faire de différence sur le comportement du véhicule.
En conclusion, j’aime le tout nouveau Arctic Cat XC450i : il présente plusieurs autres caractéristiques intéressantes, telles une attache de remorque de style automobile de 5,08 cm (2 po), une capacité de remorquage de 476,2 kg (1 050 lb), une technologie de filtre à air de type cyclone qui maintient la propreté du filtre plus longtemps, ainsi que la transmission à variation continue Duramatic CVT avec plages Hi/Lo & Reverse. Le système de freinage par le moteur est parfait pour la plupart des utilisateurs récréatifs, mais il est plutôt nuisible sur ce genre de véhicule. Personnellement, je préfère avoir le contrôle sur toutes mes roues en processus de freinage. Des coussinets de suspension à entretien minime, des arbres d’entraînement scellés, un grand réservoir à essence de 16,2 l (4.3 gal), une plaque protectrice pleine longueur en plastique durable sous le véhicule, sont quelques-unes des autres bonnes choses à bord de ce nouveau Cat de belle allure.
Le prix de détail suggéré pour faire l’acquisition de ce beau quad au Canada est raisonnable à 7 799 $, prix fort logique considérant ce que vous obtenez en performance. Côté fiabilité, il faudrait y revenir puisque je compte poursuivre mes tests à bord de ce quad amusant. Mon temps à bord de ces plus petits véhicules a été limité par l’intérêt porté, malgré moi, aux machines-monstres style MudPro, présentes sur les lieux et rendues accessibles aux membres de la presse à ce même événement tenu au Texas.
Le 425 4×4
Ce nouveau Cat a hérité de ce nom pour le différencier du modèle 450. De fait, c’est le même moteur monocylindrique de 443 cm3, à SACT (Simple arbre à cames en tête), refroidi au liquide et à injection électronique d’essence EFI, bien bordé dans un nouveau châssis poids-plume. L’empattement de ce modèle est plus court de 5,08 cm (2 po) et plus étroit de 7,6 cm (3 po), créant ainsi une sensation de conduite tout à fait différente. Cela semble idéal pour ceux qui préfèrent les sentiers étroits. Dans certaines situations, ce petit véhicule, comparé au modèle 450, peut, être plus agile, mais il en perdra un peu en course de la roue et en garde au sol. Ce châssis est pourvu d’un système de suspension fort différent avec le même ajustement en précharge à cinq positions, mais avec 7,62 cm (3 po) de moins en course de la roue, à l’avant et à l’arrière, ou 17,7 cm (7 po) au lieu de 25,4 cm (10 po). La garde au sol est de 25,4 cm (10 po) au lieu de 27,9 cm (11 po). Le fait de pouvoir profiter d’un tel apport de puissance à bord d’un quad pesant 340,6 kg (751 lb) de moins, donne l’impression de rapidité dès le départ et une sensation de plus grande agilité et facilité dans les sections difficiles. Le modèle 450 demeure quand même supérieur à ce dernier en maniabilité, mais beaucoup plus efficace dans les sorties de virages en puissance.
L’ergonomie de ce véhicule, lui permet agréablement d’accommoder des conducteurs de toutes tailles, aussi bien que tout autre VTT Arctic Cat. La position élevée du guidon procure une sensation de conduite différente que celle ressentie à bord des Cats que nous avons appris à apprécier, ce qui laisse de l’espace de mouvement en-dessous du guidon. Le confort à bord est à peu près équivalent, puisqu’on utilise le même siège confortable, fait de composé de mousse, que celui utilisé sur les gros VTT à plein châssis.
Le siège est assez bas pour inspirer une sensation de sécurité dans les virages à hautes vitesses, mais ne vous attendez pas à des dérapages en puissance comme à bord de la plupart des Cat. Lorsque j’ai quand même tenté de le faire, j’ai bien apprécié comment la suspension arrière s’affaissait jusqu’à la moitié de son débattement total et comment seulement la roue avant devenait graduellement légère et quittait le sol, bien avant que la roue arrière n’ait tendance à lever. Le comportement du véhicule était ainsi fort prévisible et favorisait l’ajustement de la trajectoire, à n’importe quel moment, bien que certaines manœuvres musclées étaient parfois nécessaires pour obtenir les résultats escomptés.
Le 350 4×4
Le dernier sur ma liste de véhicules de test, celui qui était sur le point de me surprendre, grâce à un apport logique de puissance, compte tenu de sa taille et de son ergonomie versatile, était le 350 4×4; l’autre nouveau Cat qui utilise le même nouveau châssis poids plume que le 425 4×4. Ici encore, le moteur est le même monocylindre de 366 cm3, à 4 temps, refroidi à l’air / huile, alimenté par un carburateur Keihin de 34 mm avec volet de départ électronique automatique retrouvé dans le modèle 366. Seulement quelques éléments autres que les moteurs différencient ces deux modèles. L’un d’entre eux est à un prix de vente moindre, mais de façon plus importante, le modèle 350 4×4 roule en mode 4RM, tout le temps. Les deux modèles sont équipés d’un feu arrière. Je trouve que les Côte à Côte aussi devraient en être équipés. Les deux modèles sont offerts dans le même choix de couleurs : vert, rouge & vert lime.
Toutes choses considérées, il y peu d’aspects à ne pas aimer de tous ces nouveaux et simples quads de Arctic Cat. Leurs bas prix vont attirer les nouveaux-venus qui veulent tenter cette nouvelle activité. Les gros Cats vous gâteront avec un peu plus de tout, mais pourraient être hors de portée, à cause de restrictions budgétaires. Les gens de Arctic Cat ont démontré une grande passion en créant ces jouets pratiques pour les activités récréatives, tout en touchant un segment de marché additionnel pour la compagnie.